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La sélection de Pascal : mars 2023

Voici une sélection d’exercices FACILES pour commencer en douceur…

Etre ou avoir ?

Révision présent de l’indicatif

Beaucoup de ou des

-une liste de vocabulaire thématique en lien avec un sujet précis.

Le jardinage

-la chanson du mois est sur le même sujet :

A la campagne

-un focus sur un artiste ( cinéma ou chanson)

Connaissez-vous Jean Dujardin? Il est l’un des seuls acteurs français à avoir reçu un oscar pour le film The Artist:

The Artist

Voici un article sur cet événement :

ean-Dujardin-rafle-l-Oscar-du-meilleur-acteur-

Et voici comment il est comparé désormais à Georges Clooney :

Pub Nespresso

Un reportage complet sur la vie de cet artiste :

Reportage Jean Dujardin

-une sélection d’article de presse sur l’actualité du moment en France:

Le bras d’honneur du Ministre de la justice

La Polémique

Passage en force du gouvernement pour la Réforme des retraites

-une recette traditionnelle ;

Les oeufs au lait, c’est ma recette préférée!!!! Succès assuré mais respecter les trois temps de cuisson!!!

Les oeufs au lait

-un produit typiquement français :

Une boisson totalement artificielle qui piquait !!!!!

Le SIC

-un site patrimonial ou culturel local:

Le Mont Saint Michel bien sûr….

Le Mont Saint Michel

 et d’autres trucs, bidules, chouettes…

Justement ça veut dire quoi :

https://fr.babbel.com/fr/magazine/mots-francais-indispensables

A bientôt pour de nouvelles sélections….

« La faute à l’orthographe » ou bien à celle de ceux qui l’utilisent à d’autres fins?

Pour réussir à mémoriser l’ensemble des règles en vigueur, l’ensemble des subtilités et des exceptions qui confirment ou infirment telles ou telles acceptions de la langue française, il faut peut-être plusieurs vies… Et encore, car de réforme en réforme, il y a parfois même matière à en perdre son latin… et son grec à la fois! 

Les deux premières vidéos que vous avez pu découvrir expliquaient  à quel point  la langue française est victime de ses propres règles, édictées dans des conditions historiques, sociales et politiques fluctuantes qui n’ont finalement pas encore permis une quelconque simplification… Ainsi, de multiples subtilités se sont cumulées au lieu de participer à rendre cohérentes, lisibles, compréhensibles et efficientes les réformes successives. 

La dernière en date, celle qui mérite qu’on s’y arrête, date de combien de temps, d’après-vous? 5 ans, 10 ans, 20 ans? Pourquoi est-ce si peu clair dans nos esprits d’enseignants? Il y a peut-être une raison… 

Petit aperçu historico-politique du calendrier de cette réforme un peu particulière :

Donc, la  dernière réforme orthographique de référence date de 32 ans!!!! 

Ce « nouveau » référentiel  est censé être en vigueur depuis 1990…

Pourquoi ne l’est-il pas dans les faits? 

En voici le PDF officiel : ( bon courage…)

https://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/rectifications_1990.pdf

Et une version édulcorée : ( ouf, …merci)

https://www.orthographe-recommandee.info/enseignement/regles.pdf

D’où viennent les résistances? Est-ce un juste retour des choses? 

En France, la moindre réflexion ou inflexion touchant la langue française a pour conséquence des leviers de boucliers, des cris d’orfraie, des anathèmes, des autodafés voire des décideurs voués aux gémonies.

Et c’est ce qui s’est plus ou moins passé :

La réforme, préparée tout au long du premier septennat de François Mitterand, appuyée par un gouvernement de gauche progressiste, bénéficie aussi du fait que siègent à l’Assemblée nationale, un grand nombre d’enseignants devenus député(e)s : le terrain était donc tout à fait favorable à la mise en place de cette réforme, signe fort d’un changement tendant vers une supposée simplification de la langue française… En 1988, Francois Mitterand  est réélu et la réforme va donc pouvoir être mise en place. Elle est promulguée en 1990, il y a débat dans la société car la réforme ne fait pas consensus et le temps passe… Jusqu’en mars 1993, où les élections législatives inversent la tendance et donne le pouvoir à la droite : la cohabitation met en place une gouvernance qui n’est plus favorable du tout à cette réforme. Elle va donc être mise aux oubliettes… Jusqu’à quand me direz-vous? Et bien tant que la droite va rester au pouvoir, c’est à dire jusqu’en 2012… Près de 20 ans de silence-radio pour notre réforme qui n’en finit plus de se faire attendre dans les faits. Ainsi, en mai-juin 2012, quelques semaines après la prise de fonction de Francois Hollande, tous les professeurs de français ont reçu un courrier de la part du ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, nous enjoignant de tenir compte des éléments contenus dans la réforme de 1990 dans nos corrections du brevet des collèges et du baccalauréat. 

Ainsi, nous avons été très largement incités par nos hiérarchies institutionnelles à transmettre ce nouveau code et cette pression sera maintenue tous les ans, jusqu’en 2017… En effet, avec l’actuel gouvernement, c’est un consensus mou sur le sujet qui aboutit à ceci en préambule officiel sur le site du ministère lui-même…: « Il ne revient pas au ministère de l’Éducation nationale de déterminer les règles en vigueur dans la langue française. Ce travail revient à l’Académie française, depuis Richelieu. » 

Là, où les professeurs peuvent quoi qu’il en soit commencer soit à se tirer les cheveux, soit à se détendre, c’est que voici ce qui sous-tend OFFICIELLEMENT l’esprit de cette vraie-fausse réforme : «  Ces rectifications touchent environ 2400 mots. Néanmoins, elles ne sauraient être imposées, les deux orthographes demeurent donc justes. »

Nous y voici, la question est bien là : quelle posture adopter par le ou la professeur(e) qui est censé(e) savoir et être ainsi garant(e)de la « doxa »? Mais de quelle « doxa » voulons-nous parler puisque manifestement, il y en a désormais plusieurs en même temps? 

Celle du pouvoir en place qui change tous les 5 ans désormais? Auquel cas, l’enseignant devient complice du système en place, quel qu’il soit, jusqu’à devoir promouvoir des options contraires de manière cyclique, à chaque fois que le gouvernement change de tendance, jusqu’à l’absurde donc … via les fameuses injonctions paradoxales… 

Tantôt la doxa des « anciens » qui s’appuient sur l’histoire de la langue et ses traditions pour poser un cadre rassurant avec des méthodes éprouvées et parfois éprouvantes…? 

Tantôt la doxa des  » modernes » qui promeuvent une approche plus efficace, plus souple, plus facilitante, parfois trop…?

 Et puis, au-delà , oui, il y a les usagers qui se moquent des codes pour ré-inventer leur propre langue à  tous les coins de rue jusqu’à inverser les règles… Rendons-nous à  l’évidence, il n’y a pas une langue française figée dans le marbre mais bien des langues françaises éminemment vivantes, parfois insaisissables, et c’est pour cela que nous y sommes toutes et tous attachés de par sa complexité, sa richesse, ses nuances et ses accents. Merci à nous toutes et tous, d’être à son service contre vents et marées, des vents souvent contraires et des marées changeantes…

Et pour finir, voici une petite intervention de votre serviteur sur le concept d’erreur, cher à Jean-Pierre Astolfi …afin de mieux DEDRAMATISER…

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Pour poursuivre votre réflexion, voici une référence incontournable : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/06/29062018Article636658542933698078.aspx

Quand les moulins de votre coeur se mettent à tourner…

« Tous les moulins de mon coeur » de Michel Legrand, un véritable hymne d’amour à la chanson française mais aussi une idée toute trouvée pour illustrer la figure de style de la comparaison. 

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Voici un autre version plus récente par Slimane :

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Et bien sûr la version bilingue de Tina Aréna, « The Windmills of Your Mind »  avec son magnifique accent :

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En voici le texte original.

Comme une pierre que l’on jette dans l’eau vive d’un ruisseau

Qui laisse derrière elle des milliers de ronds dans l’eau

Comme un manège de lune avec ses chevaux d’étoiles

Comme un anneau de Saturne, un ballon de carnaval

Comme le chemin de ronde que font sans cesse les heures

Le voyage autour du monde d’un tournesol dans sa fleur

Tu fais tourner de ton nom tous les moulins de mon cœur

Comme un écheveau de laine entre les mains d’un enfant

Ou les mots d’une rengaine pris dans les harpes du vent

Comme un tourbillon de neige, comme un vol de goélands

Sur des forêts de Norvège, sur des moutons d’océan

Comme le chemin de ronde que font sans cesse les heures

Le voyage autour du monde d’un tournesol dans sa fleur

Tu fais tourner de ton nom tous les moulins de mon cœur

Ce jour-là près de la source, Dieu sait ce que tu m’as dit

Mais l’été finit sa course, l’oiseau tomba de son nid

Et voilà que sur le sable nos pas s’effacent déjà

Et je suis seul à la table qui résonne sous mes doigts

Comme un tambourin qui pleure sous les gouttes de la pluie

Comme les chansons qui meurent aussitôt qu’on les oublie

Et les feuilles de l’automne rencontrent des ciels moins bleus

Et ton absence leur donne la couleur de tes cheveux

Une pierre que l’on jette dans l’eau vive d’un ruisseau

Et qui laisse derrière elle des milliers de ronds dans l’eau

Au vent des quatre saisons, tu fais tourner de ton nom

Tous les moulins de mon cœur

Processus pédagogique :

Le terme de « comparaison » trouve son origine en 1174 dans l’ouvrage de Saint-Thomas d’Aquin, De Potentia. Le terme est exprimé par le latin comparatio, dans le sens d’« action de comparer pour faire ressortir les ressemblances et les différences ».

Le premier à véritablement utiliser le terme de comparaison est Aristote. Dans le troisième livre de la Rhétorique, le philosophe fait la distinction entre la metaphora et l’eikon, qui met en jeu un « comparant » et un « comparé ».

Peu à peu, la comparaison est devenue l’une des figures de style les plus populaires. 

Par exemple Homère l’a beaucoup utilisée dans l’Iliade et l’Odyssée, de sorte qu’on parle désormais de « comparaison homérique » « Et cette terre était proche, et elle lui apparaissait comme un bouclier sur la mer sombre. »

Reformulation : Observer les comparaisons du texte et les expliquer avec vos mots à vous.

Quelques  exercices amusants pour pratiquer et ainsi mieux comprendre cette figure de style :

https://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-65322.php

ou 

https://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-3564.php

Bien comprendre et différencier la comparaison de la métaphore :

https://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-122544.php

Dans le texte de la chanson, remplacer le comparatif «  comme » par un autre comparatif issu d’une liste.

Ecriture : 

Imaginer d’autres comparaisons sur ce thème universel de l’amour.

Orthographe…. La bête noire des apprenants étrangers, mais pas que…. ( 1 ère partie)

La question du jour est de Amer Grine, du groupe : Français, lire et écrire

J’aimerais bien savoir comment vous avez fait pour apprendre l’orthographe des mots en français … C’est une orthographe très difficile qui contient beaucoup d’exceptions…Comment faire pour avoir dans la tête tous ces mots ?

Voici ma réponse : 

A partir du moment où une grande partie des français natifs ont eux-mêmes des difficultés importantes avec le français écrit, votre objectif d’excellence est louable mais quasiment inaccessible pour trois raisons : 

1- les difficultés et les exceptions ont été générées consciemment au fil des siècles par la classe dominante pour classer et trier les apprenants par niveaux et empêcher l’accès à la connaissance et aux postes à responsabilités aux classes populaires ! 

2- des querelles politiques et éducatives ont accentué ces difficultés faute d’avoir trouvé un consensus entre les « classiques » et les « modernes »… D’où une sorte de double système qui co-existe en dominant alternativement en fonction du bord politique au pouvoir! 

3- les réformes successives et les évolutions « sociétales » de la langue ont le plus souvent tendu à complexifier le français, la dernière en date de 1990 en est une parfaite illustration, j’aurai l’occasion de revenir sur celle-ci…

Moralité, faites de votre mieux et prenez du plaisir sans culpabiliser. Amusez-vous avec la langue française, appréciez sa musicalité et surtout partagez son art de vivre! 

Pour illustrer mon propos, voici une vidéo jubilatoire de Muriel Gilbert qui va vous faire une démonstration très instructive et édifiante sur un mécanisme à l’oeuvre depuis des siècles. Ce qu’elle vous dit mérite donc d’être connu afin de RELATIVISER et SE DETENDRE avec les difficultés de la langue française pour en faire une gymnastique ludique et non une torture perpétuellement vaine! Partager cette vision avec les apprenants donne une bouffée d’air pur sans pour autant nous départir de notre goût de l’excellence.

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Et si on parlait bouffe?

L’alimentation est propice, comme de nombreux autres domaines liés au quotidien, à l’utilisation d’une langue plus familière, plus imagée, plus souple, plus amusante : l’argot ( slang).

Dans la recette, proposée ici de manière humoristique, il y a donc trois mots : « bidoche », « gnôle » et « des plombes », j’y ajoute le titre de l’article  » la bouffe ».

La « bidoche » : c’est la viande en général, quelle qu’elle soit : boeuf, poulet, mouton, agneau… :  » J’adore la bidoche, vas-y tu peux m’en remettre un morceau!!! »

La « gnôle » : c’est un alcool souvent très fort comme de l’eau de vie, du calvados, de l’armagnac, chaque région de France ayant ses spécialités… : « Allez, sers-nous un coup de gnôle, ça va nous réchauffer! » (Bien sûr, ceci n’est qu’un exemple, à consommer avec modération…)

Des  » plombes » : ça désigne un grand nombre d’heures, un temps très long souvent indiqué de manière péjorative. Il m’a fait attendre pendant des plombes!!!

Et pour finir  » la bouffe », c’est tout ce qui se mange en général.

En France, on aime la bonne bouffe!!!! Et, nos chefs cuisiniers luttent contre la « mal-bouffe »! Chez Pascal, c’est tout compris : il y a les cours, le logement et en plus, il fait de la bonne bouffe!!!! Des questions? Envie d’en savoir plus sur ces expressions, contactez-moi par mail : pascal.rabevolo@gmail.com.