Ou pourquoi il faut absolument relativiser et dédramatiser pour s’en sortir …
Cette fois-ci c’est Ke Bi qui nous demandait : « Avez-vous une explication à la prononciation de la lettre x ( s ) dans dix-sept et ( z ) dans dix-neuf?
Une image vaut mille mots et nous allons laisser Arnaud Hoedt et Jérôme Piron, linguistes de formation, répondre à cette question de manière désopilante.
Petit aperçu, en images, des incongruités de notre langue adorée, dans cette conférence humoristique à haute valeur ajoutée sur certains aspects historiques, linguistiques et phonologiques de l’évolution de la langue française…
Pour information, En 2016, ils écrivent et mettent en scène le spectacle « La Convivialité », au Théâtre National de Bruxelles. Ce spectacle conférence qui traite de la question du rapport dogmatique à l’orthographe tourne depuis 3 ans dans toute la francophonie. Dans la foulée, ils publient l’ouvrage « La faute de l’orthographe », aux éditions Textuel. Ils se définissent comme suit : « Linguistes dilet(t)antes. Pédagogues en (robe de) chambre. Tentent de corriger le participe passé. Écrivent des trucs. Vrais-Faux Comédiens. Bouffeurs d’Académicien ».
A la question « est-ce que ça se dit ? « , Arnaud et Jérôme répondent invariablement « oui, tu viens de le faire ».
Les francophones natifs ont moins de cinq secondes pour se souvenir de quelle année il s’agit…
C’est une des chansons les plus célèbres de « Cloclo » qui peut servir de support pour une activité A2-B1-B2 ;
Morphologie et valeurs des temps du passé :
1 : Repérer les formes à l’imparfait et les justifier.
2 : Pourquoi certains verbes sont au présent ou au passé composé?
Réécriture : Choisir l’année de votre choix et modifier le texte en fonction des événements de cette année-là… Vous pouvez choisir votre année de naissance par exemple.
Compréhension de texte : Faire défiler le texte pour faire deviner de quelle année il s’agit avant la fin de la chanson….
Interdisciplinarité : Faire apprendre la chorégraphie pour la chanter en mode karaoké par groupe de 5 pour incarner Cloclo et ses 4 Clodettes …
Cette année-là
Je chantais pour la première fois
Le public ne me connaissait pas
Quelle année cette année-là
Cette année-là
Le rock’n’roll venait d’ouvrir ses ailes
Et dans mon coin je chantais belle, belle, belle
Et le public aimait ça
Déjà les Beatles étaient quatre garçons dans le vent
Et moi ma chanson disait marche tout droit
Cette année-là
Quelle joie d’être l’idole des jeunes
Pour des fans qui cassaient les fauteuils
Plus j’y pense et moins j’oublie
J’ai découvert mon premier mon dernier amour
Le seul le grand l’unique et pour toujours le public
Cette année-là
Dans le ciel passait une musique
Un oiseau qu’on appelait Spoutnik
Quelle année cette année-là
C’est là qu’on a dit adieu à Marilyn au cœur d’or
Tandis que West Side battait tous les records
Cette année-là
Les guitares tiraient sur les violons
On croyait qu’une révolution arrivait
Cette année-là
C’était hier, mais aujourd’hui rien n’a changé
C’est le même métier qui ce soir recommence encore
C’était l’année soixante deux
C’était l’année soixante deux
C’était l’année soixante deux
C’était l’année soixante deux
Contexte historique :
On retrace ici des faits qui se sont produits au cours de l’année 1962, à la fois sur le plan personnel (sa rencontre avec son public, son premier succès Belles, belles, belles, sa chanson Marche tout droit sortie en février 1963), mais aussi sur la scène internationale:
le premier 45 tours des Beatles, Love Me Do, sorti le 5 octobre 1962 ;
le lancement des satellites Spoutnik entre 1957 et 1961 (contrairement à ce que dit la chanson, Spoutnik 1 émettait une musique, un « bip-bip », en 19578,9). ;
« Alors que Claude François cherche des nouvelles chansons dans les bureaux de son label Flèche. Il fouille dans un tiroir du bureau de son directeur artistique et y découvre ce disque de Frankie Valli qu’a écarté Bourtayre. Emballé, il demande à son parolier d’écrire les paroles en français, avec des références à ses débuts en 19621.
La chanson paraît en juillet 1976 en face B du cinquante-quatrième disque de Claude François, La Solitude, c’est après. Devant le peu de succès de la face A, chanson plus lente (les fans de Claude François le préféraient dans des musiques plus rythmées), le chanteur décide d’intervertir les deux titres et represser le disque en plein été 1976. La chanson se vend à plus de 200 000 exemplaires, et Claude François en chante aussi une version italienne (Quell’ anno là) la même année. »
Ce véritable tube a été repris quasiment sans modification et remis au goût du jour
dans la version de M.Pokora :
Par contre, c’est surtout l’orchestration que Yannick a repris en revisitant l’intégralité du texte :
Le chanteur qui a entendu le titre lors d’une soirée de mariage chez un ami vend plus d’un million sept cent mille exemplaires de sa reprise.
On remarque que la chorégraphie, elle, reste inchangée…
Dans la lignée de la précédente publication, vous avez 5 secondes pour trouver l’erreur qui ne se cache pas vraiment trop dans ce sapin de Noël …
En effet, nous pouvons utiliser ce visuel pour observer les particularités de l’impératif présent, en déduire les terminaisons en fonction du groupe de verbe, ainsi que la particularité du verbe aller.
Mais que peut bien faire cette erreur au sommet de notre sapin, telle une étoile au firmament ? C’est peut-être pour nous rappeler les travaux de Jean-Pierre Astolfi, qui dans son ouvrage de référence « L’erreur, un outil pour enseigner, » traçait les grandes lignes d’une méthodologie bienveillante pour faire de l’erreur un tremplin pour mieux apprendre! http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/06/29062018Article636658542933698078.aspx
Voici deux liens pour mieux revoir certaines subtilités, et ce, impérativement… ou pas.
L’erreur est humaine, c’est bien connu et nous ferions tous de très nombreuses erreurs si nous ne nous relisions pas. Quelques astuces simples permettent de réduire le nombre d’erreurs que nous commettons, sachant que ce sont souvent les mêmes… Voici un exemple : ici dans le visuel, il y a une erreur facile à détecter et à corriger, selon la règle en vigueur qu’il y a toujours un » s » à tu, c’est à dire à la seconde personne du singulier. C’est donc le cas dans 99,99% des situations. Ceci est valable pour l’ensemble des groupes verbaux sauf pour pouvoir, vouloir, valoir et leurs composés qui prennent un « x ». Mais, car il y a un mais…. ce n’est pas tout : il y a toujours un « s » SAUF à l’impératif présent des verbes du premier groupe!!!!
Tu manges. Mais à l’impératif : Mange!!!!
Tu te réveilles. Mais à l’impératif : Réveille-toi!!!!
Tu profites d’une belle journée. Mais à l’impératif : Profite d’une belle journée!!!!
Et puis ensuite, il y a les exceptions aux exceptions, histoire de s’arracher les cheveux!!!! Suivi de « en », on rajoute un « s » dit euphonique ( pour faciliter la prononciation).
Elle est bonne ma soupe, manges-en!!!
Profites-en bien!!!!
Allez, profite bien de cette belle journée. Oui, profites-en bien!