Rencontre avec « Les filles de l’aurore » de William Scheller

Connaissez-vous l’histoire de la création de ce véritable standard de la chanson française ?

Les Filles de l’aurore est une chanson écrite, composée et interprétée par William Scheller en 1983. C’est à la suite d’un concert pendant sa tournée de 1982 que Les Filles de l’aurore trotte dans la tête de son auteur une nuit qu’il est de sortie avec ses musiciens dans le quartier Saint Jean à Lyon. Directement inspirée par l’observation de ces garçons et filles qui hantent ses déambulations nocturnes, la chanson poursuit Scheller jusqu’à son retour à l’hôtel où, en proie à une gueule de bois qui l’empêche de dormir, il s’attelle à l’écriture de ces Filles de l’aurore qui ne le laissent pas en paix. Cette chanson est également pour lui un souvenir étroitement lié aux effets secondaires de la cocaïne comme il l’évoquera plus tard dans le livret de son best of Tu devrais chanter. Pour pallier au stress et à la fatigue de son métier, William Scheller a en effet recours depuis quelques années à l’utilisation de stupéfiants, une pratique à laquelle il mettra un terme en 1984.

Ecoute active : https://www.youtube.com/watch?v=UNJM7Rm5KgE&t=4s

Que ressentez-vous à l’écoute de cette chanson?

Qu’avez-vous compris sans avoir lu les paroles?

En voici donc les paroles :

Les filles de l’aurore
Je peux encore, les retrouver
Elles ont autour du corps
De l’amour et de l’or
Que l’on peut jouer aux dés

Elles ont au fond des yeux
Des rêves que l’on ignore
Quand vous dormez encore
Quand l’aube les voit passer par deux

Et moi je viens bien après l’aurore
Quand le soleil, monte à Saint-Jean
J’voudrais leur dire que je t’aime encore
Toi qui t’en vas tout le temps

Les garçons de l’aurore
Glissent leur corps
Dans des jeans usés
Ils passent des doigts nerveux
Dans leurs cheveux
Et s’en vont au-dehors

Ils ont au fond des yeux
Les rêves des plus forts
Les guerres qu’ils font encore
Quand l’aube les voit marcher par deux

Et moi je viens bien après l’aurore
Quand le soleil, monte à Saint-Jean
J’voudrais leur dire que je t’aime encore
Toi qui t’en vas tout le temps

Les amants de l’aurore
Se donnent encore
Dans des lits froissés
Au cœur qui cogne encore
Est-ce l’amour ou la mort
Qui les garde enlacés
Ils ont au fond des yeux
Des rêves que j’rêvais fort
Pour que tu restes encore
Quand l’aube nous gardait tous les deux

Et je reviens bien après l’aurore
Quand le soleil, monte à Saint-Jean
J’voudrais leur dire que je t’aime encore
Toi qui t’en vas tout le temps

Et je reviens bien après l’aurore
Quand le soleil, monte à Saint-Jean
J’voudrais leur dire que je t’aime encore
Toi qui t’en vas tout le temps

J’voudrais leur dire que je t’aime encore
Toi qui t’en vas tout le temps